Un an avec sursis requis contre les rappeurs Booba et Kaaris
Un an de prison avec sursis a été requis jeudi contre les frères ennemis du rap français Booba et Kaaris, au centre d'une violente bagarre début août à l'aéroport parisien d'Orly, qui avait retardé plusieurs vols sous le regard incrédule des voyageurs.
Les deux rivaux seront fixés sur leur sort le 9 octobre, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le tribunal correctionnel de Créteil. D'ici là, Booba pourra rentrer en famille à Miami (Floride), ou il réside: l'interdiction de quitter la France, imposée à tous les prévenus, a été levée.
Ils sont "tous deux responsables" de la rixe du 1er août, lors de laquelle ils ont "perdu toute lucidité", a estimé jeudi le procureur de Créteil, dans la banlieue parisienne. Ce sont eux qui ont échangé les premiers coups et ils ont "entraîné leurs gardes rapprochées" dans la bagarre, a-t-il dénoncé.
Libérés fin août, les deux rappeurs ont comparu devant le tribunal correctionnel de Créteil, qui avait ordonné leur placement en détention provisoire après les faits. Neuf membres de leurs clans respectifs impliqués dans la bagarre sont également poursuivis pour violences aggravées et vols en réunion. Tous risquent jusqu'à 10 ans de prison.
Le parquet a demandé des peines allant jusqu'à huit mois ferme pour les membres de leurs clans respectifs, en fonction de la gravité des violences et des antécédents de chacun.
Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, et Kaaris, Gnakouri Okou à l'état-civil, entretiennent depuis des années une rivalité à coups de "clashs" sur internet.